• S’installer dans le sud de la France | Expérience et conseils d’une petite Belge partie s’installer à Montpellier

    Eh non, ce n’est pas Océane qui vous partage un petit bout de son histoire aujourd’hui. Je m’appelle Charlotte et, comme Océane, je suis belge et j’ai toujours été passionnée de voyages, d’aventures et de découvertes. À 16 ans, je savais que je ferais des études de tourisme et qu’un jour j’irais vivre sous le soleil. À l’aube de mes 35 ans, mon rêve s’est réalisé : m’installer dans le sud de la France ! Et après 2 ans d’expérience au bord de la Méditerranée, je peux vous dire que c’est la meilleure chose qui me soit arrivée (hormis mon mariage et mes enfants naturellement). S’installer dans le sud de la France, je sais que beaucoup de Belges y pensent mais peu osent sauter le pas. On entend tellement de clichés sur les sudistes… C’est pourquoi j’ai eu envie de proposer cet article à Océane. Je désire vous partager mon expérience personnelle et positive. Si la mer, le soleil, le chant des cigales et la douceur de vivre vous font les yeux doux, foncez !

    Pourquoi avoir envie de déménager ?

    Comme je vous le disais, j’ai toujours aimé voyager. J’ai eu la chance de partir en Croatie, à la Réunion, en Égypte, en Thaïlande… Au retour d’un voyage en Turquie, je l’ai annoncé à mes parents : je ferai des études de tourisme ! Je rêvais de parcourir le monde. Peut-être parce que j’ai la bougeotte et que j’aime découvrir d’autres cultures, j’ai toujours eu envie de vivre ailleurs qu’en Belgique. Je ne sais pas pourquoi, je ne sais pas l’expliquer.

    J’ai rencontré mon mari sur mon lieu de travail. Nous travaillions alors tous les deux pour un grand tour opérateur spécialisé sur l’Asie. Dès notre premier rendez-vous, nous avons parlé de voyages et du fait que nous aimerions tous les deux partir vivre à l’étranger. Puis finalement, on s’est marié, on a eu les enfants, on a acheté une maison en Belgique et on ne l’a pas fait (peut-être un peu à cause de moi qui avais finalement trop peur de tout quitter).

    Après la naissance de notre deuxième enfant, l’envie de partir est revenue, plus forte que jamais. On n’en pouvait plus des travaux de rénovation interminables et de la fameuse routine « métro, boulot, dodo ». On s’est décidé à vendre la maison et à vivre notre rêve. Les enfants étaient encore petits et nous n’étions pas trop vieux, c’était le moment idéal !

    Pourquoi choisir le sud de la France ?

    Si on l’avait fait plus tôt, plus jeunes, je pense que nous serions partis vivre en Thaïlande. Nous sommes amoureux de ce pays. Mais nous avions déjà 2 enfants dont Achille en âge d’aller à l’école. Par facilité pour la langue et pour ne pas briser le cœur de toute la famille, nous sommes restés prudents. Le sud de la France nous est apparu comme une évidence : on y est rapidement en train ou en avion depuis la Belgique, on y parle notre langue, on peut y trouver facilement du travail, on y mange bien et, surtout, il y fait bon vivre ! Au printemps 2017, nous étions sûrs de nous : nous déménagions dans le sud de la France. Le tout était de savoir où exactement…

    Où s’installer dans le sud de la France ?

    Nous voulions un endroit où les enfants se sentent bien, au calme et à la fois non loin d’une grande ville pour les études, les sorties et les facilités. Un endroit idéal où nous nous installerions pour de bon et où les enfants pourraient s’épanouir et se faire de nouveaux amis. Nous ne voulions pas nous tromper et déménager une nouvelle fois après notre arrivée. En résumé, on voulait être sûr de notre coup !

    Avec mon mari, nous avons donc planifié des week-ends « découverte » dans plusieurs régions du Sud jusqu’à ce que l’on ait un coup de cœur. Après plusieurs escapades à Aix-en-Provence, Nîmes et Avignon, nous sommes tombés sous le charme de Montpellier et ses alentours. Tout, absolument tout, nous plaisait : le côté très cosmopolite de la ville, le charme de ses ruelles, la beauté des villages voisins, la proximité de la mer et de la montagne, les paysages à couper le souffle, etc. Nous sommes rentrés avec des étoiles plein les yeux et, quelques jours plus tard, nous avons mis la maison en vente.

    Avec le recul, je pense que c’était une excellente manière de faire. S’il y a bien un conseil que je puisse vous donner si vous désirez vous installer dans le sud de la France, c’est de prendre le temps de bien faire les choses. Ce n’est pas très loin de la Belgique donc prévoyez plusieurs allers-retours pour visiter différentes régions. Prenez le temps de discuter avec les habitants et parlez de votre projet. Personnellement, nous avons rencontré des personnes formidables avec qui nous sommes restés en contact et qui nous ont même aidés par la suite pour trouver un logement, du travail, etc.

    Comment organiser son déménagement de la Belgique au sud de la France ?

    À moins d’avoir un projet professionnel concret (reprendre un établissement par exemple), mieux vaut procéder par ordre et méthode.

    Première étape : vendre la maison et trouver du travail en France

    En Belgique, nous étions propriétaires. La première étape a donc été de vendre la maison. Ça a été tellement rapide dans notre cas que nous avons repris une location en attendant de déménager. Ensuite, on s’est dit qu’il fallait qu’au moins un de nous deux ait du travail sur place pour partir. Mon mari a été le premier à trouver. En mai 2019, il signait son premier contrat de travail français pour un poste qui démarrerait le 16 septembre 2019 à Frontignan.

    Seconde étape : trouver un logement en France

    Nous avons essayé de trouver un logement depuis la Belgique mais honnêtement, ce n’est pas simple. En France, si vous n’avez pas un CDI depuis au moins 6 mois, oubliez les agences immobilières. Elles ne voudront même pas ouvrir un dossier. Et puis, comment visiter les maisons et les appartements sans être sur place ? Nous avons donc opté pour un gîte meublé les premiers mois. C’est une très bonne solution lorsque l’on débarque dans le Sud. C’est assez courant.

    Mon mari est parti seul en septembre et, une fois sur place, il avait 2 mois pour nous dégoter une habitation. En novembre, je débarquais avec les enfants. Tout s’est bien terminé, nous avons trouvé une magnifique maison à louer via un célèbre site de vente de seconde main et toute la famille s’y est installée définitivement le 4 novembre 2019.

    Dernière ligne droite : organiser son déménagement avec une société professionnelle

    Pour déménager nos affaires depuis la Belgique, nous avons fait appel à une société de déménagement européenne professionnelle. Pour un déménagement depuis la Belgique jusque dans le sud de la France, comptez environ 1 000 euros par camion (20 m³).

    Je ne dis pas que notre manière de faire a été la meilleure, loin de là. Mais, par contre, je peux vous dire que tout s’est très bien passé et que nous connaissons d’autres couples qui ont fait comme nous (l’un part avant et trouve un logement sur place) pour qui tout s’est également très bien passé.

    Quelles sont les démarches administratives pour s’installer en France ?

    C’est la partie la moins joyeuse du projet : la paperasse !

    Les démarches quand on quitte la Belgique

    Avant de quitter la Belgique, et au plus tard la veille de votre départ, vous devez vous rendre à la maison communale pour signaler votre déménagement à l’étranger. L’administration communale vous délivre alors un avis de radiation des registres de la population. Pour plus de renseignements, n’hésitez pas à consulter le site officiel du royaume de Belgique.

    Vous devez également prévenir le service des impôts afin qu’ils clôturent votre dossier en Belgique.

    Les démarches quand on arrive en France

    Lorsque vous arrivez en France, il y a plusieurs choses à faire :

    • Vous devez vous enregistrer en tant que résident français auprès du Consulat général de Belgique à Marseille. L’inscription s’effectue en ligne depuis le site officiel de l’Ambassade et Consulats de Belgique en France ;
    • Vous devez également contacter le service des impôts dont dépend votre lieu de résidence afin de vous y inscrire pour pouvoir déclarer vos impôts en France ;
    • Si vous êtes venus avec votre véhicule belge, vous devrez faire le nécessaire pour le faire immatriculer en France. Pour cela, je vous conseille de faire appel à une société professionnelle qui se chargera des démarches. Personnellement, nous avons choisi les services de PointRelaisCarteGrise.fr et nous en étions très satisfaits.Comptez 70 euros de frais de dossier + la taxe de mise en circulation en France (cela dépend du véhicule) ;
    • Si vous avez des enfants, vous devez ouvrir un dossier d’inscription auprès de la Caisse d’Allocations Familiales (CAF) afin de bénéficier de vos droits aux allocations familiales en France.

    Bien évidemment, chaque situation est différente. Pour vous aider dans vos démarches et afin de ne rien oublier, le Consulat général de Belgique à Marseille vient de mettre à jour son guide d’installation dans le sud de la France. Je vous conseille vivement de le lire !

    Mon bilan après 2 ans

    Je n’ai qu’une chose à dire : je n‘ai aucun regret si ce n’est de ne pas l’avoir fait plus tôt ! Malgré tout, je suis ravie que l’on ait pris le temps de bien faire les choses. Entre la décision de partir et le déménagement, plus de 2 ans se sont écoulés mais, au moins, tout s’est passé correctement et sans stress.

    Ne pas tenir compte des a priori

    On nous avait mis en garde sur le tempérament des sudistes et sur le soi-disant mauvais accueil réservé aux étrangers. Jusqu’à présent, nous n’avons rien remarqué de tout cela, bien au contraire. L’accueil des gens dépend avant tout de la façon dont vous vous comportez. Il est vrai que je suis souriante et que je ne suis pas vraiment timide. Ça m’a certainement aidé. Quand nous sommes arrivés dans notre village, je saluais tout le monde dans la rue. J’allais tous les matins chez le boulanger. J’allais à la supérette du coin le plus souvent possible. Il faut être avenant. Si vous n’allez pas vers les gens, ils ne viendront pas vers vous. Mais ça, c’est partout pareil. On ne peut pas dire que ce soit typique du Sud.

    À faire avec de jeunes enfants

    Le fait d’avoir des enfants nous a permis de rencontrer pas mal de monde via l’école et les activités extrascolaires. Nous nous sommes réellement fait de bons amis parmi les parents des copains/copines de nos enfants. Et en parlant des enfants, ils se sont très bien adaptés. Ils s’adaptent d’ailleurs bien plus vite que nous !

    Découvrir une nouvelle vie

    Et puis que dire de la douceur de vivre du Sud ? Ce n’est pas un cliché ! Je vous assure que les sudistes sont vraiment « cools et détendus ». Ce qui m’impressionne ici, c’est l’imprévu. On part au marché le dimanche à 11 h pour acheter une salade et on rentre à 18 h car un voisin nous invite à prendre un apéro qui s’éternise. Je ne compte plus les fois où l’on s’est retrouvé à passer un moment inoubliable alors que rien n’était prévu. On vit dehors, les enfants courent et crient dans les ruelles… C’est le Sud !

    Mon bilan après 2 ans est donc plus que positif ! J’encourage vivement toutes les personnes qui veulent déménager à l’étranger, seules ou en famille, à le faire. C’est une expérience formidable et c’est un luxe de pouvoir vivre là où nous le voulions. Nous en sommes bien conscients.

    Je tiens à remercier Océane d’avoir accueilli mon article sur son blog. Il me tenait à cœur de partager mon expérience et j’espère qu’il aidera plus d’un « belgian backpacker » à croire en ses rêves et à les réaliser. Je vous invite grandement à lire les articles d’Océane. Ses récits de voyage sont passionnants et impressionnants !

  • Confinement des voyageurs : Brahim en Bolivie

    Dans le cadre du projet « Voyageurs en confinement », j’ai discuté avec Brahim, qui est parti voyager seul en Amérique latine début 2020. Il s’est retrouvé bloqué en Bolivie, où il est toujours actuellement. Son témoignage permet de mieux comprendre pourquoi de nombreux voyageurs sont restés coincés à l’étranger lors de la fermeture des frontières. Courage à tous ceux qui sont dans la même situation !

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    Les voyageurs en confinement : Cécile au Guatemala

    Aujourd’hui, j’accueille Cécile, une voyageuse française qui a réalisé son rêve de partir en Amérique latine. Les choses ne se sont évidemment pas passées comme prévu. Dans ce témoignage, elle nous explique comment son voyage a été bouleversé par cette crise internationale et pourquoi elle a décidé de rester confinée au Guatemala.

  • covid-19 mesures nicaragua

    Les voyageurs en confinement : Lauriane, expatriée au Nicaragua

    Aujourd’hui, je laisse la parole à Lauriane, qui habite au Nicaragua depuis septembre 2019, pour nous parler de la situation actuelle dans son pays de cœur… À ce jour, le Nicaragua n’a pris aucune mesure gouvernementale. Lauriane explique avec des mots justes quelles seraient les conséquences si rien n’est mis en place dans les jours et les semaines à venir…

  • coronavirus et confinement voyage à bali

    Les voyageurs en confinement : Situation à Bali, en Indonésie

    Imaginez… Vous avez pris votre sac à dos et vous êtes parti à l’autre bout du monde. Tout semble parfait : vos journées sont riches en rencontres et en découvertes. La vie est douce, la vie est belle. Et puis, vous entendez vaguement parler d’un virus qui se propage en Chine. Boh, c’est certainement un virus comme les autres. D’ici quelques semaines, on n’en entendra certainement même plus parler. Mais petit à petit, la situation s’aggrave. Le virus s’étend à l’Europe, et en l’espace de quelques jours seulement, la France et la Belgique entrent en quarantaine. Vos amis et votre famille vous racontent ce qu’il se passe ici, mais là où vous êtes, la vie suit son cours. Vous ne savez pas quoi penser de la situation. Faut-il paniquer ? Faut-il rentrer ? Faut-il rester ?

     

    C’est la situation de Margaux et de Quentin qui sont tous les deux à Bali. Quentin était en voyage et a décidé de rentrer. Margaux a son business là-bas et a décidé de rester. Alors, qu’en est-il de la situation en Indonésie ?

  • Les voyageurs en confinement : Delphine en Erasmus à Milan

    Au début, je pensais faire un article général pour vous expliquer comment les voyageurs étaient affectés par la crise d’où ils se trouvaient. En discutant avec des personnes en Chine, en Italie, en Équateur, en Nouvelle-Zélande ou encore à Bali, je me suis rendu compte que la situation ne pouvait pas se résumer à un seul article. Vous avez des choses à dire et vous avez besoin de place pour vous exprimer. Alors, je vous laisse cet espace de parole pour retracer ce moment important dans votre vie. Si vous vous trouvez en Belgique ou en France, vous serez certainement surpris de voir la situation depuis l’étranger. Dans certains pays, c’est la catastrophe ; dans d’autres, la vie continue son cours.

     

    Dois-je vraiment faire un disclaimer pour dire que le but de ces articles n’est pas de juger la façon dont les différents pays ont géré la crise ? J’ai simplement envie de comprendre la situation avec d’autres yeux que les miens.