ascension du volcan acatenango

Volcan Acatenango : Difficulté du trek et conseils

Acatenango est la randonnée incontournable à faire au Guatemala. Si vous passez par Antigua, vous remarquerez que les voyageurs ne parlent que de ça : l’ascension du volcan Acatenango. Et ce n’est pas un hasard. Cette expérience fut la plus difficile de ma vie, mais aussi l’une des plus belles. J’ai repoussé les limites de mon corps et fait preuve d’un mental d’acier, mais j’y suis arrivée. Je suis montée au sommet d’un volcan et j’ai été récompensée par la vue magnifique qui s’offrait à moi de là-haut. Dans cet article, je vous donne toutes les informations sur le volcan Acatenango, les préparatifs et le matériel nécessaire. Je vous raconte également mon expérience et je vous explique clairement le niveau de difficulté de ce trek de deux jours.

 

Acatenango, les informations générales

Il s’agit d’un trek de deux jours sur un volcan qui culmine à une altitude de 3970m. C’est sûrement le trek le plus connu du Guatemala, car la vue au sommet est incroyable : on se retrouve face à trois volcans. De nuit, on voit le volcan Fuego entrer en éruption toutes les vingt minutes. Cependant, pour profiter de ce spectacle incroyable, il vous faudra beaucoup de volonté. Le dénivelé, le froid et l’altitude rendent l’ascension difficile.

 

informations sur le volcan acatenango

 

Avant le départ pour l’ascension du volcan Acatenango

L’ascension du volcan Acatenango était l’un des sujets de conversation les plus récurrents parmi les backpackers au Guatemala. Il y avait ceux qui l’avaient fait et qui partageaient leur expérience, et ceux qui voulaient le faire et demandaient des conseils. La phrase que j’entendais le plus souvent était : « J’ai cru que j’allais mourir, c’était trop difficile, mais je ne regrette absolument pas. Tu dois le faire. » Pas très rassurant, surtout que je ne suis pas très sportive, mais si tout le monde me disait que l’effort en valait la peine, je devais le faire. Et je l’ai fait.

 

Préparatifs pour l’ascension

Avec mon auberge de jeunesse (Huellas Hostel), l’excursion revenait à 200 Quezales, autrement dit un peu plus de 20 euros. Je crois que c’est le meilleur prix sur le marché et le service était très bien. Dans ce prix étaient compris : les guides, 1,5L d’eau, trois repas, l’entrée du site, la location de la tente au camp sur le volcan et la location du matériel (gants, bonnet, veste et un bâton de marche). Un autre point positif est que nous n’avions pas à transporter le matériel de camping, les guides s’en chargeaient. Nous n’avions qu’à transporter l’eau, la nourriture et nos vêtements contre le froid. Le seul point négatif est qu’on ne pouvait pas louer le matériel manquant. Nous sommes donc allés au marché et j’ai pris : un énorme pull, de grosses chaussettes et une lampe frontale.

 

volcan en éruption

Le matériel à avoir pour l’ascension du volcan

Peu importe la compagnie que vous choisissez, je vous liste ici le matériel nécessaire pour l’ascension d’Acatenango. Je pense vraiment qu’il faut savoir trouver le juste équilibre entre ne pas mourir de froid au sommet et ne pas se surcharger pour l’ascension.

 

Sur moi, je portais :

  • un legging ;
  • un t-shirt ;
  • un Kway ;
  • des baskets (c’est mieux d’avoir de vraies chaussures de marche) ;
  • un petit sac à dos.

 

Dans mon sac à dos, j’avais :

  • un bonnet ;
  • une écharpe ;
  • mon énorme pull ;
  • mes grosses chaussettes ;
  • 1,5L d’eau (ils conseillent de prendre 3L, mais j’ai eu assez avec 1,5L) ;
  • Les 3 repas (dans les lunchs box que l’agence fournissait) ;
  • Des collations (fruits, biscuits et chips) ;
  • Une lampe frontale (obligatoire pour l’ascension au matin).

 

Mes astuces pour gagner de la place :

  • pas de pyjama ;
  • pas de vêtements de rechange pour le lendemain matin ;
  • j’ai accroché mon pull en dehors du sac.

 

Rem : Si vous avez la possibilité de prendre un petit matelas gonflable et un petit coussin à accrocher en dehors de votre sac, faites-le. J’ai passé une très mauvaise nuit dans la tente.

 

Acatenango, ascension du volcan

 

Le jour J, à 9h00 du matin, un bus est venu nous chercher devant l’auberge de jeunesse et a ensuite fait le tour des autres auberges pour prendre tous nos compagnons de route. Nous étions près de 20. Ensuite, nous sommes allés chercher le matériel et nous avons repris la route. Le trajet jusqu’au volcan a duré presque deux heures. Nous sommes arrivés au pied d’Acatenango vers 11h.

 

Première partie de l’ascension du volcan

 

Dès le début, on marchait sur un chemin de terre qui grimpe. Au début, le dénivelé n’est pas trop important. Si vous vous concentrez bien sur votre respiration et que votre sac n’est pas trop lourd, la première heure et demie est plutôt facile. Le guide fait des pauses toutes les 45 minutes pour nous permettre de reprendre notre souffle et chacun marche à son rythme.

 

Mes conseils pour ne pas vous essouffler trop rapidement :

  • Regardez le sol, ça trompera votre cerveau car vous verrez le sol plus plat qu’il ne l’est réellement ;
  • Respirez profondément ;
  • Profitez des pauses pour vous concentrer sur votre respiration ;
  • Soyez à l’avant du groupe car le guide s’arrête assez souvent pour attendre les derniers. Vous n’avancerez pas beaucoup plus vite, et vous pourrez plus vous reposer.

 

Deuxième partie de l’ascension d’Acatenango

Ensuite, on se retrouve dans la forêt, et là ça va plus monter pendant près de trois heures. Continuez à appliquer les conseils que je vous ai donnés et tout se passera bien. Encore une fois, je ne suis pas très sportive, je trouvais ça difficile, mais à aucun moment je ne me suis dis que c’était impossible. Il y a évidemment une pause plus longue pour manger le lunch vers 14h.

 

difficulté du volcan acatenango

Troisième partie du trek

La dernière partie de l’ascension est presque plate. Vous pourrez donc souffler pendant les 45 dernières minutes et profiter de la vue si le ciel est dégagé. En ce qui me concerne, comme j’étais là pendant la saison des pluies, je ne voyais que les nuages.

 

vue magnifiaue volcan guatemala

 

L’arrivée au camp sur le volcan

Quel bonheur quand on voit les tentes et qu’on se dit : «Je l’ai fait, j’ai marché sur un volcan pendant 5 heures. » On se sent fier de ce qu’on a accompli. Il faisait froid, mais ce n’était pas si horrible qu’on me l’avait dit. Il faisait environ 10 degrés et on pouvait se poser autour du feu de camp. Nous avons été chanceux car le ciel s’est vite dégagé. Assis au bord de ce volcan, nous avons regardé le spectacle que la nature nous offrait : un coucher de soleil et un volcan en éruption. Nous avons ensuite mangé des pâtes autour du feu et nous sommes allés nous coucher assez tôt car nous savions que nous n’étions pas au bout de nos peines.

 

vue sur le volcan fuego

 

Passer la nuit au sommet du volcan Acatenango

Si je devais résumer ma nuit au camp, je dirais : horrible. J’ai passé l’une des pires nuits de ma vie. Je me disais que la montée, honnêtement ça allait, par rapport aux conditions dans lesquelles j’ai dormi. Il faisait vraiment froid. Dehors j’entendais l’orage et la pluie. Le confort était vraiment minimal, juste un sac de couchage dans la tente. Pas de matelas, pas de coussin. Je commençais à ressentir l’altitude et à avoir mal à la tête. J’entendais des personnes vomir dehors. Je devais me retenir d’aller aux toilettes car c’était une vraie aventure : il fallait grimper dans le noir, dans le froid et sous la pluie pendant 10 minutes avec une lampe frontale. Ce que j’ai fini par faire, c’était super (ironie). Certains ont dormis dehors au coin du feu tellement ils avaient froid. Je n’aurais personnellement pas pu inhaler toute la fumée pendant toute une nuit, je préférais avoir froid. À 3h30 du matin, le réveil sonne. Nous allions grimper pendant encore 45 minutes pour atteindre le sommet du volcan.

 

camp sommet volcan

 

 

La montée jusqu’au sommet du volcan Acatenango

Je vous ai dis que la nuit était horrible, je ne vous parle même pas de la montée qui a suivi. Fin, si je vais vous en parler. C’était horrible +++. De un, parce que j’étais très fatiguée, et de deux parce que l’effort était vraiment très difficile. Ça montait bien plus que le jour précédent et le sol était glissant. Je faisais deux pas et je reculais d’un.

 

Au bout d’un moment, je demande pleine d’espoir au guide : « On y est bientôt ? » Il me dit : « Il reste 30 minutes. » Je n’en croyais pas mes oreilles, on avait fait à peine un quart de l’ascension. Etait-il trop tard pour redescendre ? Non, je voulais le faire, je voulais y arriver. Je respire un bon coup, et c’est reparti, je monte. Je sais que cinq personnes sont restées au camp le matin et que trois ont abandonné durant la montée. Plus on avançait, plus je me demandais si ça valait vraiment la peine de continuer. Parfois, le guide s’arrêtait et nous disais : « Regardez comme c’est beau la vue sur la ville et les volcans ». A ce moment précis, je pensais : «  Je m’en fou de tes volcans, je suis crevée, j’en ai ras-le-pompom ». (je reste polie ici, hehe, c’était plus vulgaire dans ma tête).

 

acatenango de nuit et guatemala city

 

Dernière ligne droite vers le sommet d’Acatenango

Plus on avançait, et plus c’était difficile, il y avait même une petite partie d’escalade sur des rochers, avec le vide à notre gauche. Et puis, les derniers cinquante mètres, je voyais le sommet, et je me disais que je ne pouvais pas lâcher maintenant. Je suis arrivée au sommet à bout de souffle, mais tellement fière de moi. Fière d’avoir franchi cette dernière étape et d’être montée de nuit au sommet d’un volcan. Heureuse de pouvoir enfin me reposer et admirer le lever du soleil. Le sommet en vaut la peine, car on a une vue panoramique, ce qu’on n’a pas au camp.

Je ne sais pas vous, mais je m’imaginais qu’il y avait un énorme trou au sommet du volcan d’où sort la lave. Ben en fait, pas du tout. Le sommet d’un volcan est plat. Je suppose que si un jour il entre en éruption, la lave transpercera le sommet. Mais ce n’est pas près d’arriver pour le volcan Acatenango qui dort depuis de nombreuses dizaines d’années.

 

arrivée sommet du volcan

 

La descente du volcan Acatenango

On reste au sommet environ 30 minutes, car il fait super froid. Ensuite, il faut descendre. Et cette partie est presque marrante, je dois bien avouer. Le sol est très glissant, il y a plein de cailloux tout le long. Il fallait voir tout le monde courir, sauter, prendre de la vitesse et… s’écraser au sol. Je suis tombée je ne sais combien de fois, mais ce n’était pas douloureux. C’était limite plus drôle que râlant.

 

Nous sommes redescendus au camp en une vingtaine de minutes seulement. Ensuite, nous avons pris un bon petit déjeuné bien mérité : des fruits, du pain avec de la confiture et du chocolat chaud ou du café. Quel bonheur !

 

Les trois heures et demie de descente qui ont suivi furent douloureuses. J’étais fatiguée, j’avais mal aux jambes et je glissais à cause de mes chaussures. Je suis tout de même arrivée en bas en un seul morceau. La vie est belle.

 

Est-ce que je recommande l’aventure ?

Même si c’était dur et même si j’ai eu des courbatures pendant les deux jours qui ont suivi, je recommande vraiment l’ascension du volcan Acatenango au Guatemala. Le plus important, ce n’est pas la vue, même si elle est incroyable et même si c’est une occasion rare de voir un volcan en éruption de si près. Si je vous recommande cette expérience, c’est pour le sentiment incroyable de s’être surpassé et pour la fierté que vous en retirerez.

À lire :

3 semaines au Guatemala : itinéraire et bilan

Voyager en Amérique latine sans parler espagnol, c’est possible ?

8 commentaires

  • Solange

    J’ai beaucoup apprécié ton article. il m’a conforté dans le fait que ce n’était pas une randonnée pour moi. Mais je pense que les souvenirs laissés méritent bien quelques courbatures.

    • Océane

      Merci. 🙂 Oui, c’est difficile, et il faut faire comme on le ressent. Mais comme tu dis, ça en vaut la peine ! La randonnée sur le volcan Pacaya à Antigua est plus accessible.

  • Odile

    Salut, ma fille qui a 25 ans vit autour du lac Atitlan depuis nov 2019. Elle travaille pour L’ONG ODIM à San Juan la laguna et son dernier défi avant son retour en Europe c’est l’Ultimate Guatemala challenge. 8 jours de trek dont 62km dans la jungle hors sentier balisé jusqu’à Tikal. Ça c’est fait ! Aujourd’hui c’est l’ascension du volcan Atenango qu’elle a déjà fait en novembre pour s’entraîner. Puis ce sera 12km de paddle sur le lac Atitlan. Je suis fière d’elle !

  • Clémence Breuil

    Bonjour,
    Merci pour cet article! L’ascension du volcan Acatenango fait parti de mes objectifs lors de mon voyage au Guatemala! Peux tu m’indiquer comment et où tu t’es inscrit pour l’assension? Merci!

    • Océane

      Bonjour,

      Je me suis inscrite auprès d’une agence locale directement sur place. 🙂

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *